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Maladie de Sanfilippo de type B : thérapie génique rAAV2/5-hNaGlu

Publié le

Cet essai, soutenu par l'AFM-Téléthon, vise à évaluer l’innocuité et la tolérance d'une thérapie génique à l’aide d’un vecteur rAAV2/5-hNaGlu dans une maladie rare lysosomale, la maladie de Sanfilippo B. Cet essai est terminé.

Un essai de thérapie génique pour la maladie de Sanfilippo de type B

Cet essai clinique, dont l’Institut Pasteur était promoteur, a inclus 4 patients. Démarré en octobre 2013 par l’inclusion du premier patient, le recrutement des trois autres patients s’est poursuivi jusqu'en mai 2014. 

La phase initiale de l’essai, d’une durée d’un an,  s’est terminée en mai 2015 et s’est poursuivie par une première phase de suivi d’une durée de 18 mois, puis par une seconde phase d'extension du suivi de 3 ans. Il est désormais terminé.

En septembre 2015, les premiers résultats de l’essai après 1 an de suivi communiqués au 16e congrès européen de thérapie cellulaire et génique (ESGCT- 17 au 20 septembre 2015, Helsinki, Finlande) montraient une absence de toxicité du traitement et ont permis de mettre en évidence la présence de l’enzyme NaGlu dans le liquide céphalo-rachidien. Des résultats encourageants qui devaient être confirmés sur le long terme.

En juillet 2017, les résultats publiés confirmaient une bonne tolérance du produit et des effets encourageants.

Objectif de l'essai

L'objectif de cet essai de phase I/II, financé en partie par l'AFM-Téléthon, était d'évaluer sur une période de deux ans et demi, prolongée de 3 ans, la tolérance et la sécurité d'utilisation de l’administration intracérébrale d’un vecteur AAV2/5, transportant le gène NaGlu, associée à une immunosuppression, chez 4 enfants atteints de maladie de Sanfilippo B, âgés de 18 mois à 4 ans révolus.

Le traitement a été administré par le neurochirurgien Michel Zerah (Hôpital Necker, AP-HP) et consistait en une injection intracérébrale multisite d’un vecteur AAV2.5 NaGlu produit par la société UniQure.

Les enfants ont été suivis tout au long de l’étude par le Pr Marc Tardieu à l’Hôpital Bicêtre (AP-HP).

Préalable à cet essai

La maladie de Sanfilippo ou mucopolysaccharidose de type III est une maladie de surcharge lysosomale dans laquelle l'absence de dégradation des sucres complexes en molécules plus simples conduit à une accumulation toxique de mucopolysaccharides dans l’organisme, et notamment dans le système nerveux central.

Il existe 4 formes de mucopolysaccharidoses de type III (type A, B, C et D) dues à 4 défauts enzymatiques différents. C’est l’analyse biochimique qui permet de distinguer les quatre formes de la maladie.

A l’heure actuelle, il n’existe pas de traitement curatif de la maladie de Sanfilippo.

Des nombreuses années de recherche menées à l’Institut Pasteur par le Pr Jean-Michel Heard et financées par l’AFM-Téléthon ont permis de mettre au point un médicament de thérapie innovante, un vecteur AAV2/5 codant l’enzyme déficiente chez les patients atteints de la maladie de Sanfilippo B, la NaGlu (alpha-N-acétylglucosaminidase).

La désignation de médicament orphelin a été obtenue en septembre 2011 pour le sous-type B de la maladie.

Après avoir démontré l’efficacité du traitement et son absence de toxicité dans des études pré-cliniques, l’Institut Pasteur a obtenu en septembre 2013 l’autorisation de l’Agence Nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) pour démarrer l’essai clinique.

Qui était concerné ?

  • Des enfants atteints de maladie de Sanfilippo de type B ou mucopolysaccharidose de type IIIB, âgés de 18 mois à 4 ans révolus, dont l’activité de l’enzyme NaGlu est inférieure à 10%.
  • D'autres critères d'inclusion étaient également requis pour participer à cet essai.

Où l'essai a-t-il eu lieu ?

C'était un essai monocentrique qui s'est déroulé au Kremlin-Bicêtre (AP-HP). 

L'investigateur principal de l'essai était le Pr Marc Tardieu, Service de neurologie pédiatrique, Hôpitaux Universitaires Paris-Sud, Le Kremlin-Bicêtre.

En savoir plus sur cet essai :consulter la fiche NCT03300453 sur le site ClinicalTrials (en anglais)

Qui était le promoteur de cet essai ?

Le promoteur de l'essai était l'Institut Pasteur, Paris.