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Recherche médicale et essais chez les animaux

Publié le

Notre position : Afin de guérir des maladies rares, incurables, invalidantes et mortelles, l'AFM-Téléthon investit autant de moyens et d’espoir dans la recherche médicale.

La recherche animale est une obligation réglementaire

La recherche animale est une obligation règlementaire, strictement encadrée par des règlements européens et français sous le contrôle en France des ministères de l’agriculture et de la recherche. Des comités d’éthique indépendants examinent  tous les protocoles de recherche impliquant des animaux. Cette étape de la recherche est donc  longue, coûteuse et difficile. Elle est indispensable pour valider la sécurité et l’efficacité d’un traitement avant qu’il ne soit également testé chez les malades. Les chercheurs y recourent alors par nécessité légale après avoir apporté la preuve que les méthodes alternatives ne permettraient pas de parvenir à ces résultats.  

C’est aussi une nécessité scientifique

Les modèles animaux sont ceux qui sont au plus proche du modèle humain

Une souris se lève sur ses pattes arrières dans un laboratoire de recherche

Les études sur les cellules ou les modèles informatiques ne peuvent à ce jour remplacer l’observation dans un organisme complet vivant : analyser une brique ne permettra jamais de comprendre comment la maison tient debout ! Il en va de même pour une cellule et un corps : analyser « la partie » ne permet pas de savoir comment réagira et fonctionnera « le tout ». Il est, par exemple, impossible d’étudier le fonctionnement du cœur dans sa globalité à partir de cellules cardiaques isolées.  Sans être absolument prédictifs, les modèles animaux sont ceux qui sont au plus proche du fonctionnement du modèle humain. Ainsi, de nombreux gènes sont communs à l’Homme et à l’animal.  

La souris est de loin le modèle auquel les chercheurs ont le plus recours.

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Elle représente de nombreuses similitudes génétiques, immunologiques, physiologiques et pathologiques avec l’Homme. Environ 99% des gènes des 2 espèces sont homologues.

Le poisson zèbre présente 85% des gènes en commun avec l’Homme. La drosophile, une petite mouche dont le génome a été un des premiers à avoir été entièrement séquencé, présente de nombreuses similitudes génétiques avec l’Homme.

De même, les chiens développent spontanément des maladies héréditaires identiques à celles de l’Homme et dus aux mêmes mutations génétiques. C’est le cas notamment dans certaines maladies neuromusculaires comme la myopathie de Duchenne ou la myopathie myotubulaire. Chez les enfants comme chez le chien, la maladie se traduit par des difficultés à se mouvoir, à respirer, à déglutir.  

La recherche chez l’animal est minoritaire

La recherche animale est minoritaire et implique le plus souvent des souris et des poissons

Une souris marche sur une grille dans un labo, avec un chercheur au second plan

Si le développement des méthodes alternatives à date ne permet pas encore de remplacer totalement l’expérimentation animale, elles représentent déjà 70 % des protocoles dans des laboratoires comme celui de l’Inserm. Le nombre d’animaux utilisés dans la recherche est d’ailleurs en constante diminution depuis de nombreuses années : le GIRCOR a évalué cette baisse à 40% depuis 2000. 80% des animaux utilisés dans le processus de la recherche In vivo sont des souris et des poissons. 

Grâce aux cellules souches, les laboratoires financés par l’AFM-Téléthon, notamment le laboratoire I-stem, mettent au point des modèles cellulaires permettant de tester des milliers de molécules pharmacologiques et de réduire ainsi le recours à l’animal.

La recherche animale : quand aucune autre méthodologie n'est possible

La recherche animale est donc la règle à laquelle les chercheurs se résolvent quand aucune autre méthodologie efficace n’existe pour mettre au point les médicaments dont nous avons tous besoin ! 

Des souris pointe le bout de leur nez

C’est la conclusion défendue par de nombreux Prix Nobel, notamment Mme Françoise Barré-Sinoussi, récompensée pour ses travaux sur le VIH. « Nous avons besoin des modèles animaux même s’il y a des limites à ces modèles. Les modèles alternatifs eux aussi ont leurs limites. En France, 90% des recherches commencent par des méthodes alternatives et ce n’est que s’ils n’ont pas le choix que les chercheurs utilisent le modèle animal. Il va falloir mettre au point de meilleures méthodes alternatives à l’avenir…. Si nous arrêtions la recherche sur les animaux maintenant, ce serait un désastre pour la santé humaine, il faut en prendre conscience ». (Françoise Barré Sinoussi devant le Parlement européen mai 2015) 

En mars 2015, « Stop vivisection!», initiative citoyenne européenne, demandait à la Commission européenne  d’abroger la directive 2010/63/UE1 relative à la protection des animaux utilisés à des fins scientifiques et de présenter une nouvelle proposition visant à renoncer progressivement à la pratique de l’expérimentation animale. La conclusion de la Commission européenne dans sa déclaration du 3 juin 2015 réaffirme le principe du droit à la recherche animale : « La substitution de tous les essais sur des animaux par d'autres méthodes n’est pas possible actuellement étant donné que l'on doit garantir un niveau élevé de protection de la santé humaine. » (Extrait de la décision de la Commission précitée)

89 prix Nobel de médecine sur 105 attribués récompensent des innovations thérapeutiques qui ont nécessité le recours au modèle animal. Mise au point d’antibiotiques, vaccination, greffes d’organes, trithérapies, anti- cancéreux …, la liste des révolutions médicales rendues possibles grâce à la recherche chez l’animal est longue. 

En avril 2017, une équipe de Généthon, le laboratoire du Téléthon, a démontré l’efficacité d’un traitement de thérapie génique chez des chiens atteints naturellement de myopathie myotubulaire.  En 2018 était lancé le premier essai de thérapie génique chez des enfants atteints cette pathologie grâce à ce médicament de thérapie génique conçu à Généthon. Aujourd'hui, la plupart des enfants traités ont fait des progrès spectaculaires. Privés de tous mouvements, dépendants de machines pour respirer, ils ont grâce à la thérapie génique, retrouvé des forces, la capacité à bouger, à se mettre debout, et pour certains, à marcher. Ils ont également récupéré la capacité à respirer seuls. 

A découvrir : l'histoire de Jules, 6 ans, traité par thérapie génique pour une myopathie myotubulaire.

    L’AFM-Téléthon communique régulièrement en toute transparence

    L’AFM-Téléthon communique régulièrement en toute transparence sur les recherches qu’elle mène

    Entre 2005 et 2022, près de 89 communiqués de presse présentant les résultats de recherches menées pour mettre au point des thérapies innovantes chez l’animal, ont été diffusés par l’AFM-Téléthon. Ces résultats ont également régulièrement fait l’objet de reportages dans l’émission Téléthon ou sur le site web de l’association.

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    Légende de la vidéo : Nouvelles avancées dans le traitement de la myopathie de Duchenne. L'effet du candidat médicament démontré chez des chiens naturellement atteints de la maladie.