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Chutes fréquentes

Publié le

Dans l’enfance comme à l’âge adulte, des chutes à répétition peuvent traduire une maladie neuromusculaire débutante. Pour autant, c’est très loin d’être leur seule cause possible ! 

Chez l’enfant

Quoi de plus banal que des chutes à répétition chez un enfant qui apprend à marcher ! Tomber fait même partie de l’apprentissage de la marche (entre 10 et 18 mois le plus souvent) puis de bien d’autres activités physiques expérimentées au cours de l’enfance, depuis la course à cloche-pied jusqu’au vélo à deux roues comme les grands, en passant par la draisienne ou la trottinette. Il faut du temps pour devenir grand, et stable ! 

Pensez-y !
Ni trop petites, ni trop grandes, avoir des chaussures à la bonne taille réduit le risque de chute chez les enfants qui ont commencé à marcher ! Or leurs pieds grandissent très vite : il faut compter (en moyenne) une pointure supplémentaire tous les trois mois pour les plus jeunes marcheurs, puis tous les six mois à partir de l’âge de cinq ans.

Néanmoins, chez les jeunes enfants comme chez les enfants plus âgés, si les chutes sont très fréquentes voire quotidiennes, ou qu’elles surviennent depuis peu chez un bambin jusque-là peu habitué à tomber, ou encore qu’elles s’accompagnent d’autres symptômes (fatigue, douleurs…), cela justifie une consultation chez le pédiatre ou le généraliste. En fonction des signes éventuels détectés lors de l’examen clinique, il pourra prescrire si nécessaire des examens complémentaires : prise de sang, radio, biopsie musculaire…

Pictogramme - Loupe

Parmi les causes possibles…

  • un problème de vue : des troubles visuels comme l'astigmatisme, la myopie ou l'hypermétropie, des yeux qui louchent (strabisme), un œil « paresseux » (amblyopie) peuvent faire chuter à répétition et donner l’impression que l’enfant est maladroit.
  • un rhume de hanche : il survient plus souvent chez le garçon, avant l’âge de 10 ans et traduit une inflammation de l’articulation de la hanche (synovite), transitoire et bénigne.
  • une ostéochondrite de la tête du fémur : sans cause particulière, l’os ne reçoit plus assez de sang et se nécrose, le plus souvent chez un garçon, entre 3 et 10 ans. L’os finit par se reconstruire mais cela nécessite plusieurs mois, voire années.
  • des crises d’épilepsie : certaines se manifestent par des spasmes musculaires localisés, par exemple des jambes, provoquant des chutes fréquentes, sans perte de connaissance.
  • une maladie neuromusculaire : dystrophie musculaire de Duchenne, amyotrophie spinale proximale liée à SMN1, maladie de Charcot-Marie-Tooth, myopathie des ceintures, dermatomyosite, myopathie nécrosante auto-immune, maladie de Pompe, toutes ces maladies peuvent provoquer des troubles de la marche avec chutes fréquentes.

Bon à savoir

Il est normal pour un enfant d’avoir les pieds plats jusqu’à l’âge de 4 à 5 ans. De même, des genoux un peu « en dedans » (genuvalgum) chez un tout-petit se redressent le plus souvent de façon progressive avec l’âge, lorsque les muscles des membres inférieurs se développent. 

Pictogramme - Alarme

Signaux d’alarme

Il faut consulter au plus vite notamment si la ou les chutes s’accompagnent d’un choc sur la tête avec perte de connaissance, maux de tête, vomissements, troubles de conscience (enfant somnolent, désorienté…) évoquant un traumatisme crânien, ou encore en cas de fièvre, boiterie, déformation d’un membre, douleurs très importantes musculaires ou des articulations, plaie…

Chez l’adulte

Hors maladie, les chutes sont avant tout d’origine sportive ou professionnelle chez les adultes les plus jeunes, et plutôt rares. Les plus âgés ont davantage de risque de tomber à répétition, souvent à cause de la conjonction de plusieurs facteurs : une baisse de la masse musculaire, qui s’amplifie en cas de sédentarité et d’alimentation insuffisante ou déséquilibrée, des troubles visuels et/ou de l’équilibre, des articulations moins mobiles, une prise de médicaments (comme les somnifères), une diminution de la sensibilité de la plante des pieds… 
Pour autant, tomber plus souvent avec l’âge n’est pas une fatalité et nécessite toujours de faire un bilan médical à la recherche d’une ou de plusieurs causes. Des actions de prévention des chutes, notamment en aménageant son domicile, sont également possibles. 

En chiffres
• 1/3 des personne âgées de 65 ans et plus tombent au moins une fois par an
• la masse musculaire diminue de 4 % tous les 10 ans à partir de l’âge de 20 ans

Pictogramme - Loupe

Parmi les causes possibles…

  • la sarcopénie : une maladie qui se traduit par une perte progressive, et excessive, de la masse, de la force et de la qualité de l’ensemble des muscles avec l’avancée en âge, possiblement dès l’âge de 50 ans.

  • un accident vasculaire cérébral (AVC) et ses séquelles : provoqué par une hémorragie ou par un arrêt brutal de la circulation du sang dans une artère du cerveau, l’AVC peut survenir à tout âge et ses conséquences peuvent compliquer la marche, augmentant le risque de chute à répétition.
  • une hypotension orthostatique, qui consiste en une chute de la tension artérielle au passage en position assise ou debout, à cause d’un médicament (pour la tension notamment), d’une anémie, d’une déshydratation…
  • des hypoglycémies : le taux de sucre dans le sang (glycémie) est trop bas en raison d’une dénutrition (pas si rare chez les séniors) ou du traitement d’un diabète.
  • des troubles du rythme cardiaque.
  • une maladie des articulations qui perturbe la marche comme l’arthrose des genoux ou des hanches, la polyarthrite rhumatoïde.
  • la maladie de Parkinson, avec une marche à petits pas.
  • des crises d’épilepsie.
  • la sclérose en plaques.
  • des troubles de l’équilibre d’origine ORL :  vertige de Ménière, atteinte de l’oreille interne qui provoque des chutes à la fermeture des yeux et dans des lieux mal éclairés.
  • une maladie neuromusculaire : plusieurs d’entre elles peuvent se déclarer à l’âge adulte et se manifester par des chutes à répétition comme la myosite à inclusions, la myasthénie auto-immune, les dystrophies myotoniques de type 1 et 2, la sclérose latérale amyotrophique (SLA), la maladie de Charcot-Marie Tooth, certaines formes de myopathies des ceintures… 
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Signaux d’alarme

Consulter en urgence lorsque la ou les chutes s’accompagnent d’une faiblesse musculaire d’un côté du corps, d’une déformation de la bouche ou de troubles de la parole, même s’ils ne durent que quelques secondes avant de s’estomper (il peut s’agir d’un accident ischémique transitoire). 
Il faut également consulter en urgence si l’une des chutes entraine une boiterie, une déformation d’un membre, une plaie ou encore des maux de tête, une perte de connaissance, des vomissements répétés, une somnolence inhabituelle…