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Myopathie de Duchenne : quels traitements pour les troubles neurocomportementaux ?

Publié le
Vignette - Médecin et dossier médical

Une étude observationnelle sur les traitements des troubles neurocomportementaux, fréquents dans la myopathie de Duchenne mais encore peu pris en charge, a été publiée.

Si l’absence de dystrophine dans le tissu musculaire entraîne des déficiences motrices caractéristiques de la dystrophie musculaire de Duchenne (DMD), son absence dans certaines régions du cerveau peut entraîner des difficultés cognitives ou comportementales plus ou moins importantes. Celles-ci peuvent concerner le langage, la mémoire, l’attention, la lecture… On parle alors de troubles neurocomportementaux qui peuvent retentir sur les apprentissages scolaires et les interactions sociales.
Une équipe a analysé les dossiers médicaux de 52 garçons atteints de DMD âgés de 11 ans en moyenne et ayant reçu un traitement médical agissant sur le cerveau (psychotropes) entre 2008 et 2022 dans deux centres hospitaliers en Belgique et aux Pays-Bas.

Des profils neurocomportementaux variés

Les chercheurs ont recensé plus d’une dizaine de troubles neurocomportementaux différents. Plus de la moitié des patients présentait au moins quatre troubles, les plus fréquents étant les difficultés d’attention (64%), les troubles émotionnels et comportementaux (60%) et les troubles du sommeil (52%).
À l’aide d’une échelle d’évaluation standardisée, les auteurs ont analysé 66 prescriptions de médicaments et évalué les bénéfices et les effets secondaires de chaque catégorie de psychotropes prescrits.

Les stimulants et les antidépresseurs en première ligne

Les psychostimulants, notamment le méthylphénidate, représentent près de la moitié des prescriptions. Ils améliorent nettement les troubles neurocomportementaux chez la moitié des patients. Les antidépresseurs correspondent à un tiers des prescriptions et ont eu un effet bénéfique chez un patient sur trois. Les antipsychotiques et anxiolytiques sont moins utilisés (20%).
Des effets secondaires jugés légers ont également été relevés et ont amené à l'arrêt du traitement dans 21% des cas pour les stimulants et 9% pour les antidépresseurs.

Source
Psychopharmaceutical treatment for neurobehavioral problems in Duchenne muscular dystrophy: a descriptive study using real-world data
PMM Weerkamp, S. Geuens, P. Collin et al.
Neuromuscul Disord. 2023 Jun 1;33(7):619-626.

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