Myopathie FSH : la piste des oligonucléotides antisens se confirme

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Une publication montre qu’un nouvel oligonucléotide antisens améliore les symptômes de la dystrophie musculaire FSH chez des souris traitées par voie sous-cutanée.

Dans la dystrophie musculaire facio-scapulo-humérale (FSH), la protéine DUX4 est présente en grande quantité alors qu’elle est absente habituellement. Elle régule de nombreux gènes en lien avec l’apparition des symptômes de la maladie. Afin de réduire la quantité de DUX4, des approches ciblant son ARN messager ont été développées avec succès.
Un article publié fin 2021 fait état des résultats d’un nouvel oligonucléotide antisens. Il a été administré à des souris modèles de FSH en deux injections sous-cutanées par semaine pendant plusieurs semaines. Au bout de 3 semaines, la surexpression de DUX4 et les perturbations génétiques associées sont diminuées. Après 10 semaines de traitement, les souris sont capables de courir plus longtemps, leur fatigue musculaire est diminuée.
Alors que la plupart des études précédentes reposait sur une injection intramusculaire, dont les effets bénéfiques étaient locaux, cette étude confirme que les oligonucléotides peuvent être administrés par voie sous-cutanée, rejoindre la circulation sanguine (ou circulation systémique) et avoir un effet sur l’ensemble de l’organisme. Les auteurs soulignent toutefois que, pour augmenter l’efficacité du traitement, il reste à améliorer les oligonucléotides pour qu’ils ciblent mieux le muscle et s’assurer qu’ils ne présentent aucune toxicité.

Source
Systemic delivery of a DUX4-targeting antisense oligonucleotide to treat facioscapulohumeral muscular dystrophy
Linde F Bouwman, Bianca den Hamer, Anita van den Heuvel  et al.
Mol Ther Nucleic Acids . 2021 (Dec)