Dermatomyosite : une fréquence revue à la hausse chez l’enfant

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Medecin_stetho

Selon une étude menée en Alsace, la forme juvénile de la dermatomyosite serait (un peu) plus répandue qu’estimé par des travaux antérieurs.

La différence entre le nombre de personnes qui viennent vivre en Alsace et le nombre de celles qui en partent est proche de zéro, voire négative certaines années. Ce faible solde migratoire alsacien constitue une véritable aubaine pour étudier la fréquence spontanée d’une maladie dans la population.
Une équipe du CHU de Strasbourg a ainsi menée une étude rétrospective sur la dermatomyosite juvénile, à partir de deux sources de données : les médecins spécialistes (dermatologues, pédiatres...) exerçant en Alsace et l’activité des hôpitaux.
Les résultats de cette analyse estiment à 3,678 le nombre de cas de dermatomyosite juvénile pour 100 000 habitants au 1er janvier 2016. Cette prévalence s’avère supérieure à celle de l’une des rares publications sur le sujet (2,5 pour 100 000 habitants) parue en 2000.
En revanche, le nombre de nouveaux cas de dermatomyosite juvénile survenus entre 2000 et 2015 a été estimé par l’étude alsacienne à 0,27 pour 100 000 personnes, soit une incidence similaire aux données antérieures. De même, l’étude a confirmé que la maladie se déclare plus souvent en été (50% des cas), touche davantage les filles que les garçons et débute fréquemment vers l’âge soit de 2 ans, soit de 13 ans. Enfin, il s’écoule entre 1 et 5 mois (2 mois en moyenne) entre la survenue de la maladie et le moment où le diagnostic est posé.

Source
Epidemiology of juvenile dermatomyositis in Alsace
Moegle C, Severac F, Lipsker D
British Journal of Dermatology, 2019 December

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