DMOP : efficacité préclinique de l’acide valproïque

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L’acide valproïque améliore la mobilité d’un vers atteint de DMOP utilisé comme modèle expérimentale en laboratoire.

En 2008, des chercheurs français avaient mis en évidence, dans des modèles expérimentaux de dystrophie musculaire oculopharyngée (DMOP), une diminution de l’acétylation des histones, des petites protéines qui s’associent à l’ADN et qui jouent un rôle dans son repliement. Il faut que les histones soient « acétylées » pour que les gènes puissent être exprimés.

Dans un article publié en août 2018, cette même équipe a étudié les effets à long terme de l’acide valproïque, une molécule qui inhibe les histones déacétylases, c’est-à-dire les enzymes empêchant l’acétylation des histones et donc l’expression de gènes. Cette molécule est déjà commercialisée dans d’autres indications (épilepsie…)
Dans des cellules modèles de DMOP, l’acide valproïque augmente l’acétylation des histones et empêche la mort des cellules. Administré à un modèle de petit vers (appelé C. elegans) atteint de DMOP, l’acide valproïque améliore la mobilité.

Source

Valproic acid is protective in cellular and worm models of oculopharyngeal muscular dystrophy.
Abu-Baker A, Parker A, Ramalingam S, Laganiere J, Brais B, Neri C, Dion P, Rouleau G.
Neurology. 2018 (août).