Dysferlinopathie : efficacité du saut d’un pseudo-exon in vitro

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Preuve de concept de l’efficacité du saut d’un pseudo-exon du gène DYSF avec des oligonucléotides antisens augmentant l’expression de la dysferline normale.

Des mutations connues du gène de la dysferline

Les dysferlinopathies, telles que la myopathie de Miyoshi et la dystrophie musculaire des ceintures (LGMD) de type 2B, sont dues à des mutations du gèneDYSF codant la dysferline, une protéine du muscle squelettique impliquée dans la réparation de la membrane plasmique.
En juillet 2014, la base de données UMD-DYSF, soutenue par l’AFM-Téléthon, recensait 363 mutations différentes en cause de dysferlinopathies, retrouvées chez 770 personnes à travers le monde.

Une nouvelle mutation dans un pseudo-exon du gène de la dysferline

Dans un article publié en septembre 2014, une équipe américaine rapporte l’analyse d’une famille atteinte de myopathie de Miyoshi. Les auteurs ont détecté une mutation conduisant à l’inclusion d’un pseudo-exon (c’est-à-dire d’une partie supplémentaire anormale) dans le gène DYSF, entre les exons 44 et 45 (intron 44). Deux autres patients n’appartenant pas à cette première famille présentaient aussi ce pseudo-exon.

Des oligonucléotides antisens pour sauter le pseudo-exon du gène DYSF

Les auteurs ont mis au point une stratégie pour sauter ce pseudo-exon à l’aide d’oligonucléotides antisens. Appliquée à des cellules porteuses de cette mutation, cette méthode a permis de corriger la présence du pseudo-exon et de restaurer l’expression de la protéine dysferline complète.

Source

A novel dysferlin mutant pseudoexon bypassed with antisense oligonucleotides.
Dominov JA, Uyan O, Sapp PC, McKenna-Yasek D, Nallamilli BR, Hegde M, Brown RH Jr.
Ann Clin Transl Neurol., 2014 (Sept).1(9) : 703-20. Doi : 10.1002/acn3.96. Epub 2014 Sep 27.