Ne pas renoncer à l'accessibilité de la cité

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Le manque d’accessibilité des lieux publics, des transports et des logements, entraînent des difficultés quotidiennes pour les personnes en situation de handicap et leurs familles.

Alors que les enfants ou adultes en situation de handicap peuvent, malgré les difficultés, accéder à l’école de la République, être formés en vue d’un emploi, pour autant, ils ne peuvent pas, comme tout citoyen, se rendre au cinéma, au restaurant, dans une boulangerie, dans les musées ou tout simplement aller chez le médecin.

 

Il faut le réaffirmer : la participation à la vie sociale n’est pas optionnelle ! Elle est constitutive de la citoyenneté.

Le délai de 10 ans fixé en 2005 pour que la société soit accessible pour tous était légitime et raisonnable. Les retards pris progressivement ont, malgré les nombreuses alertes des associations, conduit à l’incapacité de respecter l’échéance fixée par la loi. Le principe des Agendas d’accessibilité programmée (Ad’AP), retenu par la loi d’habilitation du Gouvernement à agir par ordonnance, représentait un compromis acceptable.

Malheureusement, l’ordonnance du 26 décembre 2014, si elle était ratifiée, non seulement démantèlerait des dispositions essentielles de la loi de 2005, mais entrainerait également, sur certains points , une aggravation de la situation qui existait avant 2005.

L'AFM demande au Parlement de ne pas ratifier en l’état l’actuel le texte de l’ordonnance sur l’accessibilité.

Témoignage 

Véronique Sabot 

« Aujourd’hui, pour moi, le principal obstacle à une citoyenneté pleine et entière reste l’accessibilité des lieux publics et des transports. Je suis une cliente comme les autres, pourtant beaucoup de magasins me sont interdits. En banlieue, tous les bus sont encore loin d’être accessibles. Quand je vais à Paris, je ne peux pas utiliser ma voiture parce qu’il me faut deux places pour la garer. Je prends le RER, mais je ne compte plus les fois où je dois faire tout un circuit dans Paris parce que l’ascenseur de la station où je voulais descendre est en panne ! Je vis le plus normalement possible, mais je ne devrais pas avoir à prévoir une marge énorme pour arriver à l’heure en raison des aléas des transports, ni à vérifier sur internet si le lieu où je vais est accessible. »

 

Découvrez les témoignages de Marie, Damien, Véronique, Patrick , Sandrine  dans le livre publié par l’AFM-Téléthon : Liberté, égalité… Citoyenneté ?