DMD : impact des corticoïdes sur la croissance et la fréquence des fractures

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Le déflazacort en prise quotidienne augmente le risque de fracture et limite la croissance chez des jeunes garçons Duchenne au Royaume-Uni.

Une équipe britannique s’est attachée à analyser l’impact de la prise de corticoïdes sur la fréquence des fractures et la courbe de croissance des garçons atteints de dystrophie musculaire de Duchenne (DMD), âgés en moyenne de 6,9 ans (de 4,9 à 7,2 ans) au début de l’étude, et dont les données cliniques sont systématiquement colligées 2 fois /an dans la base de données « NorthStar » à laquelle contribuent 23 centres cliniques. Les résultats ont été publiés en mars 2019.

Les résultats de cette étude rétrospective ont été publiés en mars 2019. Ils s’appuient sur des données recueillies entre Octobre 2006 et Octobre 2015 portant sur 564 participants, dont le dossier comportait au moins 2 bilans et des informations détaillées sur la prise de glucocorticoïdes : prednisolone quotidienne, prednisolone intermittente, déflazacort quotidien, déflazacort intermittent, jamais de corticoïdes.
Sur une durée moyenne de suivi de 4 ans, 156 fractures ont été rapportées chez les 564 participants (incidence de 682 pour 10 000 personnes/an). La fréquence de survenue de fractures était le double dans le groupe sous déflazacort quotidien, avec un risque de première fracture multiplié par 18.
La courbe de croissance des enfants sous déflazacort était inférieure à celle des enfants sans corticoïde, alors qu’il n’y avait pas de différence significative avec les autres types de traitements corticoïdes.
L’étude a confirmé le gain de poids sous prednisolone quotidienne, alors qu’il était nettement plus faible avec les autres types de traitement (prednisolone intermittente, déflazacort quotidien).

Les auteurs concluent à l’importance de développer des stratégies de protection osseuse et d’amélioration de la croissance dans la dystrophie musculaire de Duchenne.

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