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Myasthénie chez les seniors : souvent des effets indésirables liés aux médicaments

Publié le
Vignette - Médecin et dossier médical

Une myasthénie qui débute après l’âge de 70 ans s’accompagne dans quatre cas sur dix d’effets secondaires du traitement de fond.

Sur près de 500 patients suivis pour une myasthénie auto-immune par les centres experts d’Angers, Grenoble, Lyon et Strasbourg, la maladie n’a commencé à se manifester qu’après l’âge de 70 ans chez 28% d’entre eux. Le traitement se montre efficace chez la majorité de ces seniors (76%), mais ses effets indésirables sont assez fréquents : ils concernent 41% des participants à cette étude récente.

Une tolérance variable selon les médicaments

Parmi les traitements immunosuppresseurs, la fréquence des effets secondaires était moins élevée sous corticoïdes (23%) ou mycophénolate mofétil (15%) que sous azathioprine (53%) ou rituximab (67%, mais seulement trois patients concernés). Ces chiffres sont supérieurs à ceux retrouvés par d’autres études menées dans la myasthénie sans distinction d’âge de début, sauf concernant la pyridostigmine pour laquelle les niveaux sont comparables (29% versus 30%).
Dans cette nouvelle étude, les évènements indésirables le plus souvent déclarés étaient des crampes, des diarrhées et des perturbations des analyses de sang (enzymes du foie, cellules sanguines…). Les effets graves représentaient tout de même 14% des cas, entrainant même trois décès en raison d’une infection (septicémie, toxoplasmose cérébrale) favorisée par un médicament immunosuppresseur. Dans le même temps, quatre patients sont décédés de complications liées à la myasthénie.

Personnes âgées et médicaments, les raisons d’une fragilité accrue

L’avancée en âge s’accompagne d’une sensibilité plus grande à certains médicaments, d’un ralentissement de leur élimination par le foie et les reins, et de la coexistence fréquente de plusieurs maladies (comorbidités) nécessitant différents traitements susceptibles d’interagir entre eux. C’est pourquoi les médecins prescrivent souvent des doses de médicaments, notamment immunosuppresseurs, plus faibles chez les personnes âgées que chez les plus jeunes.

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