Faites un don
C'est ce que vous coûtera ce don après les 66% de réduction d'impôts

Ligne directe donateurs : 09 69 36 37 47 (Appel non surtaxé)

Myasthénie en France : les ordonnances passées au crible

Publié le
Vignette Actualité - Médecin avec une ordonnance dans les mains et dossier médical sur le bureau

La myasthénie auto-immune s’exprime de façon très variable selon les personnes mais aussi chez une même personne au cours de la vie, et son traitement médicamenteux s’en ressent. L’étude nationale Stamina en atteste.

Le Système national des données de santé (SNDS) couvre plus de 99% de la population vivant en France. Autant dire que son contenu est précieux pour connaitre la fréquence d’une maladie donnée ou la façon dont elle est prise en charge. L’étude Stamina a été menée sur les données du SNDS. Elle avait déjà révélé que la myasthénie auto-immune était plus fréquente qu’estimé, puisqu’elle touche près de 23 000 adultes en France

Un suivi rapproché, pour mieux contrôler la maladie

Cette même étude a analysé leurs ordonnances, avec un premier enseignement : parmi les 22 000 patients diagnostiqués avant 2020, la moitié recevait en 2019 un traitement au long cours pour la myasthénie. L’autre moitié, non traitée, pourrait être soit atteinte d’une forme oculaire modérée, soit en rémission. Deuxième enseignement : les anticholinestérasiques pris seuls représentent le plus fréquent des traitements (la moitié des patients traités), devant les immunosuppresseurs avec ou sans corticoïdes. Le traitement diffère aussi selon les patients, ce qui atteste de la grande diversité d’expression de la maladie d’une personne à l’autre et peut-être aussi de différences d’habitudes de prescription des médecins. Il diffère également selon les périodes pour un même patient, ce qui pointe l’importance d’un suivi régulier et d’une adaptation de l’ordonnance au fil du temps, si nécessaire. 
Ainsi, les adultes atteints de myasthénie en France et diagnostiqués en 2012 ou 2013 ont changé en moyenne près de trois fois de famille de médicaments contre la myasthénie sur une période de six ans. Et la proportion de ceux traités par corticoïdes a diminué au fil des ans, en toute conformité avec les recommandations en vigueur, avec l’objectif de limiter le risque d’effets secondaires. 

Source
Treatment of myasthenia gravis in france: A retrospective claims database study (STAMINA). 
Tard C, Laforet P, de Pouvourville G,
J Neurol. 2024 Oct 10.