Myosite : les bienfaits de l’activité physique mieux compris

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Une étude menée dans la dermatomyosite et la myopathie nécrosante auto-immune révèle les mécanismes potentiels des bénéfices musculaires de l’exercice.

Une activité physique adaptée a des effets positifs dans les différentes formes de myopathies inflammatoires. Si le sujet ne fait plus débat, une équipe américano-brésilienne a cherché à comprendre pourquoi en analysant des prélèvements (biopsies) de muscles squelettiques de 13 personnes, sept atteintes de dermatomyosite et six de myopathie nécrosante auto-immune. Toutes ont suivi une programme d’entrainement physique à raison de deux séances par semaine pendant près de trois mois.

Moins d’autophagie, plus de mitochondries

À ce terme, les cellules musculaires touchées par l’une ou l’autre des myosites affichaient une augmentation de l’expression de gènes impliqués dans l’autophagie (le processus par lequel la cellule dégrade une partie de son contenu) et de gènes liés à la production des lysosomes et des mitochondries (les centrales énergétiques de la cellule). Ce faisant, l’exercice augmenterait le recyclage des protéines et des mitochondries endommagées, ainsi que la quantité de mitochondries, contribuant à une plus forte production d’énergie et favorisant à la fois la réparation, la performance et l’endurance musculaires.

Un effet antioxydant et anti-atrophie

Le programme d’activité physique a également entrainé la surexpression de gènes liés aux capacités antioxydantes des cellules musculaires, ce qui pourrait les aider à lutter contre les radicaux libres en situation de stress oxydatif. Enfin, l’entrainement a réduit l’expression de gènes musculaires en lien avec le système ubiquitine-protéasome (UPS), ce qui serait de nature à atténuer la perte de volume (atrophie) des muscles touchés par la myosite. L’UPS joue en effet un rôle majeur dans la dégradation des protéines et son activation est impliquée dans l’atrophie des muscles qui survient, par exemple, après une immobilisation prolongée.

Source
Exercise training attenuates ubiquitin-proteasome pathway and increases the genes related to autophagy on the skeletal muscle of patients with inflammatory myopathies
Borges IBP, de Oliveira DS, Marie SKN et al.
J Clin Rheumatol. 2021 Sep 1;27(6S):S224-S231.

 

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