Journée des aidants : l’immobilisme, ça se voit !

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Une femme aidant une personne en situation de handicap à domicile

Face à la pénurie des aides à domicile et ses conséquences dramatiques pour les personnes en situation de grande dépendance, il existe pourtant une mesure simple, efficace et peu coûteuse !

Depuis des années, nous alertons sur les conséquences délétères de la pénurie d’aides humaines professionnelles à domicile pour les personnes en situation de grande dépendance et leurs aidants familiaux. Pour ces personnes dont la vie est régulièrement mise en danger, rien, ou si peu, n’a été fait par les pouvoirs publics. « Être aidant cela ne se voit pas », affirme la campagne de communication institutionnelle du gouvernement. Mais l’immobilisme des gouvernements qui se succèdent, ça se voit ! Ça se voit tous les jours au travers de drames rencontrés par les familles face à cette situation. 
Cette situation de pénurie est particulièrement dramatique pour les personnes en situation de grande dépendance et à haut risque vital. Elle l’est tout autant pour leurs aidants familiaux qui doivent y faire face, seuls, au détriment de leur propre santé. 


Les plans d’aides, pourtant reconnus comme absolument nécessaires par les Maisons Départementales des Personnes Handicapées (MDPH), ne sont pas mis en œuvre de manière satisfaisante faute d’aides professionnelles disponibles et formées. Ce n’est pas surprenant : intervenir à domicile auprès d’une personne à haut risque vital, nécessite technicité, compétences et responsabilité qui ne sont valorisés que quelques centimes de plus par heure ! 


Pourtant, il existe une solution simple, facile et peu coûteuse :  une majoration de 30% du salaire des aides à domicile pour les heures d’intervention auprès de personnes à haut risque vital. Cette mesure ne concernerait que quelques milliers de personnes facilement identifiables par les MDPH et serait d’un coût peu élevé. Peu coûteuse d’abord en comparaison des moments de rupture conduisant inévitablement à des hospitalisations souvent graves et dans l’urgence. Peu coûteuse ensuite au regard de son objectif : assurer la sécurité des personnes les plus fragiles qui dépendent de la présence d’aides à domicile formées à leurs côtés. 


Les aidants familiaux n’ont pas besoin d’être mis en lumière une journée par an, ils ont besoin d’aides et de solutions dans leur quotidien. Et ces solutions, elles existent, c’est juste une question de volonté politique !
 

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