DM1, FSHD, DMD, DMB, CMT, SMA et dystrophie musculaire liée à SNUPN : Lu pour vous 2025 n°12

Dans cette actualité, vous pourrez en savoir plus sur une thérapie génique dans la maladie de Steinert, la dystrophie musculaire liée au gène SNUPN, un biomarqueur dans la FSHD et la prévalence de certaines maladies neuromusculaires dans le sud-ouest de la France.
Des données précliniques sur une thérapie génique dans la maladie de Steinert
Une étude préclinique a évalué le candidat-médicament SAR446268 développé par Sanofi dans la maladie de Steinert ou dystrophie myotonique de type 1 (DM1). Il s’agit d’une thérapie génique à ARN ciblant le gène DMPK, porteur d’une anomalie chez les personnes atteintes de DM1. Son administration à des souris modèle de la maladie a diminué la quantité d’ARN DMPK dans les cellules musculaires et cardiaques, réduisant les atteintes de ces organes. Injectée à des singes (une pratique scientifique indispensable et strictement encadrée avant de pouvoir être testée chez l’homme), cette thérapie a été bien tolérée et a également entraîné une réduction de l’expression du gène défectueux dans les principaux groupes musculaires, notamment le cœur et le diaphragme. L’essai clinique de phase I/II BrAAVe a été lancé et est en cours de recrutement en Amérique.
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La dystrophie musculaire liée au gène SNUPN peut débuter à l’âge adulte
Une étude décrit la première fratrie présentant, de façon tardive, une dystrophie musculaire liée au gène SNUPN (qui inclut notamment la dystrophie musculaire des ceintures de type R29, ou LGMD R29). Contrairement aux enfants précédemment décrits dont les symptômes pouvaient débuter dès la naissance et jusqu’à l’âge de 10 ans, ce frère et cette sœur ont développé une faiblesse musculaire à partir de 41 ans pour l’un, et dans la cinquantaine pour l’autre, avec une progression plus modérée. Ils présentaient notamment une faiblesse importante du tronc, avec une posture exagérément voûtée. Leurs taux de créatinine kinase sanguins étaient proches de la normale, et aucune rétraction n’était présente – des caractéristiques qui diffèrent des cas antérieurs. Cependant, comme ces derniers, les deux patients de cette nouvelle étude présentaient une atteinte des muscles de l’intérieur des cuisses et des troubles respiratoires précoces.
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L’interleukine-6, un marqueur de sévérité de la FSHD
En s’appuyant sur les données de 60 participants à deux essais cliniques français (REINFORCE et ReSOLVE_France) dans la myopathie facio-scapulo-humérale (FSHD) de type 1, des médecins de Nice se sont intéressés à l’évolution dans le sang de quantité d’interleukine-6 (IL-6), une molécule impliquée dans l’inflammation, sur 18 mois. Ils confirment l’intérêt de l’IL-6 comme marqueur de sévérité de la maladie (tests de marche, force musculaire.) et de signes d’atteinte musculaire visibles à l’IRM (infiltration graisseuse, œdème musculaire…). Initié par le CHU de Nice, l’essai REINFORCE est d’ailleurs toujours en cours chez 46 personnes atteintes de FSHD1 pour étudier les effets du satralizumab, un anticorps dirigé contre l’IL-6, dans le but de réduire l’inflammation.
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La fréquence de 4 maladies neuromusculaires chez les jeunes mieux connue dans le sud-ouest
La Banque Nationale de Données Maladies Rares (BNDMR) recense les patients suivis en Centre de référence ou de compétences en France. Parmi eux, 1 621 enfants ou adolescents (dont 62% de garçons) sont atteints d’une maladie neuromusculaire et suivis à Bordeaux, Toulouse ou Montpellier. Cela correspond à une fréquence de 38/100 000, ce qui concorde avec d’autres études, et de 5/100 000 pour la myopathie de Duchenne, 1,3/100 000 pour la myopathie de Becker, 6,2/100 000 pour la maladie de Charcot-Marie-Tooth, 3,2/100 000 pour l’amyotrophie spinale proximale. Les premiers symptômes sont apparus autour de l’âge de 4 ans, le diagnostic a été établi vers 6 ans.
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